2.
Pour l'industrie touristique naissante, la ligne CEN de Vienne à
Charavines et Charavines à Voiron représentait un
intérêt considérable: l'accés de la
vallée du Rhône à Charavines les Bains et à
la Grande Chartreuse tout près de Voiron.
Pour
les Isèrois, la ligne de Voiron donnait un accès facile aux eaux du lac
de Paladru.
Mais plus
important pour l'économie sans doute, le
désenclavement d'un multitude d'usines, petites et grandes, dans la
plupart des villages de la campagne.
La
haute vallée de la Fure de Charavines à La
Ravignhouse, en particulier, pouvait rapidement évacuer sa
production que ce soit de l'acier, des outils coupants, de la
soie ou du papier.
L'approvisionnement
en matières premières était grandement facilité.
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Ici
à Charavines, on voit la ligne de tramway qui
passe à proximité des usines de soieries Couturier
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Ici
on voit une locomotive Blanc-Misseron à Annemasse sur la ligne
Annemasse-Sixt en Haute Savoie, réseau aussi exploité
par la CEN. Après l'électrification de la ligne, elle a été réexpédiée
pour servir sur le service Vienne-Voiron.
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Comme
les autres tramways sur route du bas Dauphiné,
l'écartement des voies était d'un mètre, d'où
l'appellation de voie métrique.
La longueur totale de la ligne était de 82 kms, et on pouvait
compter une vitesse moyenne de 20km/hr. Il fallait un peu plus d'une
heure pour faire le trajet de Voiron à Charavines et le
même temps pour le trajet Charavines au Grand Lemps. D'ici, on
pouvait compléter son voyage jusqu'à Lyon Perrache(1h37
à 2h20, selon les trains).
Les locomotives utilisées étaient des Blanc-Misseron
fabriquées dans la ville du même nom dans le nord de la
France. Ce choix par la compagnie des Chemins de fer
Économiques du Nord fut imposé dans un souci de
rationalisation avec ses autres réseaux principalement dans le nord
et en Belgique.
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