Les Chemins de Fer Économiques du Nord(CEN) Réseau Isère(1891-1936).

Le Tramway de Vienne à Charavines
et celui de La Ravignhouse à Voiron.

La

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2020-Seconde Édition.
 
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Le réseau de tramways CEN dans l'Isère.

    La Compagnie des Chemins de Fer Économiques du Nord était implantée principalement dans le nord de la France et la Belgique, néanmoins, le département de l'Isère lui a accordé deux concessions:
  • la ligne Grenoble à Veurey,
  • la ligne Voiron-Charavines-Vienne
Les autres lignes du département, à part celles à Grenoble et ses allentours, étaient gérées au début par les chemins de fer du Sud de la France(SF), puis par les Tramways de l'Isère(TDI), mais les deux exploitants(CEN et TDI) n'avaient pas le même matériel roulant, ce qui poserait quelques problèmes de gestion quand, finalement en 1930, à cause d'une manque de rentabilité, l'ensemble des réseaux fut pris sous l'aile de la Régie des Voies Ferrées du Dauphiné(VFD).
Comme les autres tramways sur route du bas Dauphiné, l'écartement des voies de la CEN était d'un mètre, d'où l'appellation de voie métrique, ce qui permettait l'échange de locomotives et de wagons entre les différentes lignes. C'était utile, surtout vers la fin des opérations quand l'utilisation des autorails devenait courante.

001- Publicité pour le circuit Chartreuse par auto PLM à partir de Saint Laurent du Pont.
Revenons à notre ligne entre Vienne à Voiron.
Pour l'industrie touristique naissante, les lignes CEN de Vienne à Charavines et de Charavines à Voiron représentaient un intérêt considérable. Depuis la vallée du Rhône,  on pouvait visiter Charavines les Bains et la Grande Chartreuse tout près de Voiron. Pour les Voironnais, la ligne de Voiron donnait un accès facile au lac de Charavines. Pour les plus aventuriers, Vienne proposait l'exploration des vestiges romains, ou pourquoi pas, une croisière sur le Rhône.
Mais plus important pour l'économie sans doute, le désenclavement d'une multitude d'usines, petites et grandes, dans la plupart des villages de la campagne. Dans la haute vallée de la Fure, de Charavines à La Ravignhouse en particulier, les usines et ateliers pouvaient facilement évacuer leur production: de l'acier, des outils coupants, des textiles ou du papier. L'approvisionnement en matières premières était facilité. La ligne donnait de nombreuses possibilités de communication avec d'autres réseaux de transport.
  • À Voiron, avec le réseau PLM, on pouvait rejoindre Grenoble ou Lyon et avec la ligne VSB, on pouvait aller à Saint Laurent du Pont pour rejoindre la Grande Chartreuse et à Saint Béron pour voyager en Savoie à Chambéry ou Saint Genix.
  • À Bonpertuis on pouvait partir vers Saint Geoire en Valdaine et Le Pont de Beauvoison par le tramway TOD de la vallée de l'Ainan.
  • Au Grand Lemps, la ligne TOD pour La Côte Saint André était accessible, ainsi que Voiron et Lyon par la ligne PLM.
  • À Saint Jean de Bournay, on avait la possibilité de prendre la ligne TOD pour Lyon ou Saint Marcellin.
  • À Vienne, on rejoignait le réseau principal de Paris-Méditerranée et même les bateaux sur le Rhône.
002- À partir de la gare de Voiron on pouvait rejoindre le centre de Saint Laurent du Pont avec la ligne de tramway VSB. De l'arrêt du tramway partait des autos PLM pour visitez le monastère de la Grande Chartreuse ou la station de moyenne montagne de Saint Pierre en Chartreuse.

003- Ici à Charavines, on voit la ligne de tramway qui passe à proximité des usines de soieries Couturier

004- Les grands industriels Lyonnais et Parisiens avaient délocalisé beaucoup de leur production à la campagne pour profiter de la main d'oeuvre abondante et moins chère.
Sur le plan administratif, la ligne rapprochait la sous-préfecture de Vienne à la capitale de l'Isère, Grenoble à seulement 28 kms de Voiron.
 
©Trevor Hornsby/Slip Sliding 2020