Les Tramways de l'Ouest du Dauphiné (TOD).

Le Tramway de Lyon-Monplaisir à Saint Marcellin par La Côte Saint André
et celui de La Côte Saint André au Grand Lemps.

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Lyon-Monplaisir, Retour vers le futur.

Nous commençons notre voyage à l'extrémité du réseau, en pleine ville à Lyon-Monplaisir, au dépôt de tramways délaissé par la CLT et vendu par leurs successeurs NTL à la compagnie de tramways du Sud de la France, l'exploitant de la ligne Lyon-Saint Marcellin. Ici, on n'est plus à la campagne, l'ambiance est très agitée. Les tramways, il y en a beaucoup, depuis quelques années déjà, les véhicules tirés par les chevaux ont laissé la place aux autorails électriques, il y a la ligne 23 qui passe devant notre gare pour arriver à son terminus à Monplaisir La Plaine devant la place Genéral André à peine 2 kilomètres plus loin. C'est une chance pour notre petite ligne campagnarde, on est connecté au réseau métrique de la ville de Lyon, puisque le 23 commence son parcours à la Place des Cordeliers au centre de la ville, entre le Rhône et la Saône. Pourquoi on ne ferait pas un petit tour?

Petite Escapade dans le réseau TCL actuel.

012- Arrêt 'Jet d'eau-Mendes France' du Tramway T2.

013- Le croisement Cazeneuve-Berthelot et l'arrêt 'Berthelot' du bus C16, direction Lumière.

014- L'arrêt 'Lumière' du bus C16, le métro D, le monument aux frères Lumière et un apercu du musée Lumière.

015- La sortie du Métro A, le Palais de la Bourse et la place des Cordeliers.

Le dépôt SF se situait à l'angle de l'avenue Berthelot et la rue Paul Cazeneuve. Actuellement, c'est le tramway T2 qui suit l'avenue Berthelot jusqu'à l'arrêt Bachut, la mairie et la médiathèque du 8ème, puis, tourne sur le boulevard Jean XXIII pour pousuivre sa route vers Saint Priest Bel Air. Sur la rue Paul Cazeneuve, on retrouve la route du bus C16 qui relie Villeurbanne à Vénissieux en passant par Monplaisir Lumière. On va en profiter pour voir la maison des frères Lumière, maintenant l'Institut et Musée Lumière.

Après quelques minutes de bus, on arrive à la place Ambroise Courtois, anciennement place de Monplaisir. C'est le lieu d'un marché alimentaire tous les mardi, jeudi et samedi matins, mais, surtout, c'est l'emplacement du monument aux frères Lumière qui ont vécu et travaillé ici. La maison de la famille Lumière , qui donne sur la place, est devenu un musée dédié à la cinématographie. Le premier film fut créé ici par les deux frères, Auguste et Louis, dans l'usine de leur père Antoine, producteur de plaques photographiques en verre. Maintenant pour trouver le point de départ de l'ancien tramway ligne 23, il suffit de prendre le métro ligne D en direction de la gare de Vaise, descendre à 'Bellecour' et puis prendre le métro A direction Vaulx en Velin, puis descendre à 'Cordeliers'. Et voilà nous y sommes, devant le Palais de la Bourse, place des Cordeliers. Il est temps de commencer notre voyage dans le passé.

Il faut reculer plus que 100 ans pour voir comment était la vie à cette époque, à travers ces belles images qui nous ont été transmises par les cartes postales. On y va!

Ligne 23 et 34 (CTL, NTL et puis OTL), Les Cordeliers - Monplaisir La Plaine - Saint Priest Le Château.

016- La Place des Cordeliers, Le Palais de la Bourse, l'église.

Depuis 1889, un service à voie métrique est mis en place par la Compagnie Lyonnaise des Tramways entre Les Cordeliers et le cimetière de La Guillotière. Les locomotives seraient considérées écologiques de nos jours puisqu'elles étaient entièrement passives, utilisant des moteurs à vapeur sans foyer qui se rechargent à chaque passage devant leur dépôt. La centrale à vapeur était sans doute moins écologique. Ce système fut conçu par Emile Lamm aux U.S.A. et construit en France par Léon Franck, connu comme locomotive Lamm & Franck. Comme on peut imaginer, ce système souffrait d'un manque d'autonomie, laissant parfois des convois en panne attendant le tramway suivant. C'est un peu le problème de nos voitures électriques maintenant, j'imagine.

017- À côté de l'église St Bonaventure, le départ des tramways 23 et 24.

018- Le Pont Lafayette traverse le Rhône.

1899 voit la mise en service des motrices à accumulateur, encore une solution écologique. Mais l'accumulation de problèmes techniques conduit à la faillite de l'entreprise qui est reprise par la Nouvelle compagnie Lyonnaise de Tramways en 1902. La NLT diffuse son matériel sur le réseau, notamment les motrices à bogies fabriquées localement à Lyon par les chantiers de La Buire. La NLT avait acquis 35 de ces motrices en 1899 numérotés 401 à 435, dans l'image à droite, on voit le 412. La 422 est préservé dans le musée de l'AMTUIR à Chelles dans la Seine et Marne. À gauche, on voit une motrice similaire en train de traverser le pont Lafayette sur le Rhône, en provenance de la place des Cordeliers. En 1904, la ligne 23 est prolongée et électrifiée jusqu'à Monplaisir La Plaine.

019- Les motrices à bogie La Buire n° 412 et 402 des lignes 23 et 28.

020- Après le pont, on prend le Cours de la Liberté à droite.

En 1906, la NLT fusionne avec son principale concurrent, l'OTL, la compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon. Quand le tramway de Saint Marcellin arrive en 1909, il est autorisé à emprunter les voies de l'OTL pour atteindre son dépôt pas très loin du cimétière de La Guillotière, mais il doit le faire à la vapeur, ce qui ne plaît pas trop aux lyonnais, déjà sensibilisés à la pollution semble-t-il. En 1925, l'OTL crée la ligne 34 en prolongement de la ligne 23 jusqu'à Saint Priest par l'électrification de la voie TOD. Le service par tramway est supprimé en 1935 et remplacé par les autocars. Dans les séries d'images, on voit le passage du tramway 23 depuis la place des Cordeliers (à côté de l'église Saint Bonaventure), à travers le pont Lafayette et puis empruntant successivement le cours de la Liberté, la rue de Marseille et enfin l'avenue Berthelot.

021- On traverse l'avenue Gambetta et prend la rue de Marseille.

022- Jonction de la rue de Marseille avec l'avenue Berthelot.

Dans la carte postale ancienne à gauche, on distingue les rails du tramway qui arrivent de la rue de Marseille en face et qui prennent le virage à gauche sur l'avenue Berthelot(à droite dans l'image). Mais, on distingue aussi une voie métrique qui arrive sur la rue Berthelot(à gauche sur l'image) et qui prend la rue de Marseille. C'est la voie de la ligne 26 qui arrive de la Gare de Perrache et partage un tronc commun avec notre ligne 23. À droite, on voit la situation actuelle. Il reste quelques bâtiments, quand même, comme, à gauche, l'école élémentaire Berthelot. On peut voir aussi une ligne de tramway qui suit l'avenue Bethelot.

023- La rue de Marseille traverse l'avenue Berthelot.

024- La motrice La Buire 434 traversant le pont du chemin de fer.

C'est le tramway T2 qui relie la Gare de Perrache à Saint Priest Bel Air, le noble successeur du tramway 34 de l'OTL, en quelque sorte. Dans l'image de gauche, c'est la motrice La Buire n° 434 qui traverse le pont de chemin de fer juste avant le nouveau cimetière de La Guillotière . On est tout près du terminus du tramway TOD, au jonction avec la rue Paul Cazeneuve et voilà à droite on y est, on est revenu au point de départ, mais 100 ans en arrière. Le tramway compagnard va prendre quelques passagers qui ont envie de voir de beaux paysages et visiter des lieux tranquilles, loin du vacarme de la ville de Lyon, envie de découvrir l'Isère avec ses collines et ses montagnes.

025- Le tramway 23 de l'OTL assurant la navette avec les TOD(1914).

026- L'usine Automobiles Berliet, 239 ave Berthelot, Lyon 8ème.

Automobiles Berliet.
C'est difficile d'imaginer que les images à droite et à gauche sont prises au même endroit. À gauche, on voit l'entrée de l'usine 'A' de Marius Berliet dans l'avenue Berthelot, devant le cimétière de La Guillotière. On aperçoit les rails du tramway 23 de l'OTL. À droite, c'est le croisement des tramways T2 et T4 maintenant, à la place du Jet d'Eau.

027- Le croisement des lignes T2 et T4 à Jet d'eau/Mendes France Monplaisir, Lyon.

Comme on peut constater sur l'image ci-dessous à gauche, l'usine 'A' était déjà d'un empleur considérable, construite autour des bâtiments de l'entreprise Audibert, Lavirotte et compagnie et d'autres concurrents qui n'ont pas su faire la transition artisanale-industrielle de la construction automobile. Avec le demande pour camions et les besoins da la grande guerre, il a fallu augmenter la capacité avec d'autres usines, l'usine B à Monplaisir et ensuite une vaste usine à Vénissieux. Maintenant c'est une autre histoire et les terrains de Montplaisir seront bientôt presque entièrement redevelopés en logements et bureaux. Sur l'image en dessous à droite, on voit la situation avant la démolition de l'usine 'B', mais après celle de l'usine 'A'.

028- L'usine 'A' Berliet à Monplaisir vers 1914.

029- L'ensemble des usines Berliet à Monplaisir les années 1920.

030- Vue airienne des anciennes usines Berliet.

Dans l'image 30, prise il y a quelques années, on voit l'usine 'B' intacte, mais actuellement c'est un chantier de construction d'immeubles d'habitation, leur livraison est prévue à partir de fin 2016. Avec Google Streetview, si on choisi les images pour mai 2014, on voit l'usine utilisé par plusieures petites entreprises. L'image 31 c'est la vue réprésentée par la fleche bleue dans l'image 30. Au centre du cour, on voit la portique de l'usine qui va être reconstruite à l'identique, selon les promoteurs, l'image suivante la montre un petit peu plus près(ligne jaune sur l'image 30). À sa droite on aperçoit une peinture murale, cachée par les buissons. Dans l'image 33, on la voit plus en détail. Elle réprésente tous les vehicules motorisés qui sont sortis par cette arche depuis 1902, celui là a le logo Berliet d'origine, mais sur la portique on voit le logo à locomotive. Le rectangle vert réprésente la petite partie de l'usine qui va être préservée pour faire des bureaux.

031- Vue sur le cours de l'espace artisanale Berliet, l'ancienne usine'B', mai, 2014.

032- Au milieu du cour, le portail art-deco de l'usine Berliet, 2014.

033- Graf murale de l'arche.

034- Des camions CBA dans le cour de l'usine Berliet.

035-La portique de l'ancienne usine avec le logo à locomotive.

Dans l'image 34 à gauche, on voit le cour de l'usine cent ans en arrière avec des camions CBA prêts à être livrer et, au centre, ce fameuse arche art-deco avec son logo à locomotive de la marque Berliet. À gauche, on voit l'arche avant son démontage. En dessous, le photo 37 est une réprésentation du promoteur Bouygues de la remise en place de l'arche 20 mètres plus au sud(visible à l'extrème droite de l'image).
La image 36, en bas à gauche, montre l'impression artistique du morceau de l'usine préservé par le promoteur Noaho(rectangle vert sur l'image 30). Il se trouve à l'angle de la rue Marius Berliet et la rue Saint Agnan.
Est-ce ces deux réliques du passé glorieux du quartier suffit pour rendre hommage aux hommes qui ont tant fait pour déveloper l'automobile? Peut-être pas, mais on verra à Vénissieux un monument vivant, l'usine RVI.