Les Tramways de l'Ouest du Dauphiné (TOD).

Le Tramway de Lyon-Monplaisir à Saint Marcellin par La Côte Saint André
et celui de La Côte Saint André au Grand Lemps.

La

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Pourquoi tant de tramways?

À la fin du 19e siècle, c'est la révolution industrielle, la machine est reine et un tramway est une belle machine. Tout le monde en veut. C'est un peu comme le TGV ou un aéroport maintenant. Toutes les grandes villes avaient leur tramway et en ville on ne voulait pas le tramway qui fume, on voulait le tramway électrique propre.  À Lyon, on voit les premiers tramways électriques en 1883 et Grenoble avait son tramway électrique en 1900. Mais, c'était trop cher d'en mettre de partout et pas toutes les villes avaient accès à une source de courant bon marché fournie par les générateurs hydroélectriques. Donc, à la campagne, on était obligé de subir la fumée et le bruit du tramway à vapeur. Les gens les aimaient bien, ça donnait un peu de vie et ça créait des liens entre les villages. On attendait avec impatience le sifflement du tacot, on l'entendait de loin, on avait le temps de se préparer et de courir à la station.

001- Publicité pour le circuit Vercors par autocar PLM à partir de la gare de Saint Marcellin.
Mais les besoins de transport étaient réels, d'abord pour les "locaux", pour aller "en ville" faire le marché, voir un notaire, aller à la banque et un tas de choses comme ça. On n'avait pas la voiture, on n'avait pas l'internet et même le téléphone était rare.
Pour aller travailler aussi. On était en pleine industrialisation et on avait délocalisé les usines à la campagne, il y en avait de partout dans chaque village comme dans la banlieue des grandes villes.
Ces usines avaient besoin de travailleurs certes, mais en même temps il fallait faire venir les matières brutes et évacuer les produits finis. C'est pour ça que pratiquement tous les trams étaient mixtes avec un mélange de wagons frets et passagers. Même, il y avait des trams de nuit exclusivement fret.
Notre ligne ici avait une raison spécifique lié au Camp Militaire de Chambarand:  transporter des soldats vers la gare PLM, mais aussi apporter du matériel militaire, notamment des obus en provenance de l'usine Berliet de Vénissieux.
Mais en plus, il y avait un besoin touristique. La compagnie PLM avait installé des lignes de chemin de fer entre les grande villes un peu partout; dans l'Isère, on avait déjà des liaisons avec Lyon, Valence, Chambéry, Belley et bien au delà. C'était le souhait du département de rendre ses liaisons ouvertes à tous, pour ceux qui voulaient venir visiter notre région, mais aussi pour les Isèrois visitant la France et le monde. Il suffit de regarder les magnifiques posters de la PLM de l'époque pour s'en rendre compte.
Avec ses quatre aller-retours par jour entre Monplaisir et La Côte Saint André, tout le monde qui vivait proche de la ligne pouvait aller au marché de La Côte.

002- Le Monastère de La Trappe près de Roybon dans l'Isère.

003- Le marché de La Côte Saint André.
Le touriste pouvait visiter la maison natale d' Hector Berlioz, le château Louis XI ou la distillerie des frères Rocher.
À Saint Marcellin, les quatre aller-retours permettaient la visite de la cathédrale de Saint Antoine l'Abbaye ou pourquoi pas une dégustation de fromage ou de bière au Monastère de La Trappe au Chambarand. À Roybon, les habitants avaient trois aller-retours pour Saint Marcellin pour aller au marché ou régler des affaires administratives. Le bonheur!
©Trevor Hornsby/Slip Sliding 2017