Le Cours Saint André s'appelle maintenant le Cours Jean Jaurès et le Cours de la Libération à Grenoble. Il redevient Cours Saint André à Pont de Claix. C'est la première grande avenue de Grenoble, créée comme digue contre les divagations du Drac. Elle est devenue l'épine dorsale de la ville qui est résolument tournée vers le sud, c'est la route de Nice, la route des vacances. Mais pour le chemin de fer, c'était un obstacle qui n'était plus tolérable à l'heure olympique. On avait beaucoup de passagers à transporter aux jeux et la cérémonie d'ouverture au sud de la ville. L'autoroute A480 était faite pour amener les bus à la gare routière olympique, pas loin de Grand Place actuel. Pour les trains, on a fait l'Estacade et la déviation de la voie de Chambéry à côté de la Rocade sud, aboutissement de la nouvelle autoroute.
L'Estacade a supprimé quatre passages à niveau, parmi eux le passage de l'Aigle. Napoléon, dont l'aigle est l'emblème, est resté dans une auberge dans le quartier avant d'être acclamé par les Grenoblois le 7 mars 1815.

Le passage de l'Aigle est à peine 200m plus loin que le passage Saint André, mais la rue Turenne, qui arrive ici, a une grande importance pour les communications transversales vers le centre ville. En plus, c'est par elle qu'arrivait le tramway électrique pour Pont de Claix, un tramway qui allait suivre le cours Saint André jusqu'au bout.
Les deux cartes postales anciennes du passage n'ont peut être qu'une vingtaine d'années d'écart mais les changements sont déjà  considérables à cause  de l'emballement architectural entre 1900 et 1920. La belle maison au fond est la seule chose qui reste de nos jours.

Les deux photos à gauche montrent l'Estacade au passage de l'Aigle et la rue Turenne actuelle. À gauche, l'immeuble vert, avec ces exubérantes moulures en béton de la belle époque et à droite le pensionnat de l'Aigle. La belle maison de maître est toujours là au centre. Elle n'a pas pris une ride!
Quant à l'arrêt Monplaisir, il est parti pour laisser un peu plus de place pour l'école, semble-t-il.

Vues sur le pont du Boulevard Maréchal Foch  qui traverse les deux lignes de chemin de fer, dont l'une d'entre elles n'est plus utilisée, c'est l'ancienne ligne de La Capuche pour Chambéry.
Dans la photo de gauche, on est dans les années 1970, on reconnait l'ancien garage Raymond, maintenant un supermarché low-cost.
À droite, la ligne 'C' pour Seyssins monte légèrement pour traverser le pont, grignotant un peu la chaussée d'avant avec son tapis vert!

On arrive au bout de l'Estacade. Avant de continuer la route sur les voies ferrées d'aujourd'hui et autrefois, je dois vous montrer  quelque chose de très sympa dans le quartier. C'est l'art mural. L'Estacade en est couverte du début à la fin. Mais pour voir beaucoup plus, visitez ce joli lien internet ICI, si ça vous intéresse bien sûr.
Mais, en traversant le passage du pont Foch, de nouvelles découvertes nous attendent, et des nouveaux quartiers.