Grenoble- autour des rails.
-les voies désaffectées, oubliées, enlevées ou abandonnées.

4- Autour du quartier de la Gare de Grenoble, côté Drac.
Toutes les images s'agrandissent avec un clic de la souris!
La Compagnie des Chemins de Fer du Dauphiné aurait aimé construire sa gare sur l'esplanade de la Porte de France, mais les militaires s'y opposaient. Le terrain proposé pour sa construction était à l'extérieur de la ville, non loin du champ de tir du Polygone.
Pour compenser l'éloignement de la gare du centre ville, un excellent service de tramways électriques a été mis en place dès 1900. Il y avait même un tramway qui traversait le Drac par un pont métallique pour desservir Fontaine, Sassenage, Noyarey et Veurey. Ce tramway traversait le chemin de fer de Veynes par le passage à niveau du Cours Berriat. À partir de 1911, un tramway qui suivait la même route reliait Seyssins et, 9 ans plus tard, le tram montait jusqu'à Villard de Lans. Ce tram était le renommé GVL.
Il y avait beaucoup d'usines dans le secteur, la plus connue était sûrement Bouchayer & Viallet, qui avait même son embranchement particulier au gabarit normal qui suivait la digue du Drac jusqu'au Rondeau.
À proximité des voies de triage et de la gare des marchandises, il y avait la brasserie de La Frise qui a produit de la bière jusqu'en 1957. En 1965, la rotonde circulaire, construite par la compagnie PLM pour ces trains à vapeur, est démolie. Avec l'accueil des jeux olympiques de 1968, l'ancienne gare est remplacée par une gare plus moderne avec beaucoup de verre. À cette époque l'Estacade est construite sur les passages à niveaux Berriat, Jean Jaurès et Aigle.
En 1978, le dépôt et les ateliers sont supprimés à leur tour pour faire place au nouveau quartier d'activité, Europole.
 

06- La Frise, derrière la Gare de Grenoble en 1900.
 

07- Maintenant le Néron est toujours là, mais c'est tout!
 

08- L'École supérieure de Commerce.
 
 

09-The 'World Trade Centre'.
 

10- Le tram B quitte son terminus pour Gières.
 

11-Minatec, centre de recherche sur les nanotechnologies.
 
Les Embranchements Particuliers sur la digue du Drac.
À l'emplacement de la digue, on trouve actuellement l'autoroute A480, donc il n'y a plus de traces de l'ancienne voie de chemin de fer. Bien sûr, si on regarde bien la photo en dessous, on voit le Moucherotte avec ses trois pucelles. Mais aussi, on voit les cables du pont  suspendu, remplacé en 1937 par le pont en béton moulé actuel.
 
 

12- Le train de fret sur l'embranchement particulier de la digue du Drac. Le pont suspendu est visible.
 

Réseau ferré, Victor Fusero.
(Memoires de Viscosiers, Pelon, Ricard et Silhol. PUG, 1989.)

"Il y avait une ligne de chemin de fer le long du Drac: elle commençait rue Esclangon, aux Ciments Vicat, épousait le canal de Fontenay, desservait d'abord Bouchayer et et Viallet, puis toutes sortes d'entreprises jusqu'à La Viscose, dans le quartier du Rondeau.
-------- La locomotive empruntait la voie qui longe le Drac, depuis les Établissements Bouchayer et Viallet qui recevaient les wagons de pâte à papier ou de charbon et les citernes de produits chimiques, sulfure et soude. Pour Scarangella, son chauffeur, c'était son chouchou. Dés cinq heures du matin, il était là, à en astiquer les cuivres."


trouvé dans , 'Une Industrie dans la ville, Bouchayer & Viallet à Grenoble de Hervé Bienfait, Libris 2004.
 
Le Canal de Fontenay.
Cet ouvrage, créé en 1869 pour alimenter les ateliers PLM, passe actuellement sous la rue Esclangon. Dans la photo de 1925, on voit l'entrée du canal, en ligne droite avec la Bastille. Si on compare avec les photos actuelles, on a le plaisir de découvrir la présence de plusieurs immeubles de l'époque. EDF a son siège grenoblois à l'emplacement des bâtiments industriels à gauche, peut être déjà une centrale électrique, vu la cheminée.
 
 

13- Le Drac et le début du Canal de Fontenay vu de Fontaine vers La Bastille, 1925.
 
Extrait de 'Le Bassin du Drac',  Auguste Bouchayer, 1925.
".........nous avons lu dans un mémoire anonyme que le niveau du Drac au pont suspendu, ou plus exactement au commencement de la digue en courbe, se trouvait à plusieurs mètres au-dessus de l'Isère à la Porte de France. Cette possibilité de chute devait tenter les ingénieurs. En 1869, la Compagnie des Chemins de fer du Dauphiné, qui avait pour directeur M. Tony Fontenay, acheta les terrains de la gare actuelle. Cette société, dont la gare était à Saint-Egrève, voulait la transférer à Grenoble et devait faire un petit canal pour alimenter en force motrice ses ateliers de réparations. Entre temps la Compagnie P.L.M. ayant racheté la Compagnie du Dauphine, M. Tony Fontenay songea à établir un grand canal pour obtenir, du Drac à l'Isère, une force de 500 chevaux. Il demanda donc au P.L.M. à louer la partie de terrains sur lesquels le canal devait être établi. Un bail fut signé le 1" septembre 1869 au prix de 900 francs et la fourniture d'une force de 8 chevaux. La prise d'eau sur le Drac a été autorisée par décret présidentiel du 16 octobre 1871 et les travaux exécutés et menés à bonne fin. L'ouvrage prit le nom de Canal Fontenay."

Bouchayer Auguste. Le Bassin du Drac. Revue de géographie alpine. 1925, Tome 13 N°3. pp. 549-621.
 
 

14- En arrivant de Fontaine par le Pont Esclangon.
 

15- De Fontaine le Pont Esclangon qui traverse le Drac.
 

16- L'entrée de l'EDF dans la rue Diderot.
 

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