Le Tramway SGTE Voreppe-Grenoble [1900-1933]

Saint Martin-le-Vinoux, la Porte de France-Grenoble.

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Quel avenir pour l'École  de l'Horloge?
Ce beau bâtiment va peut être disparaitre pour faire place à l'arrêt 'Buisseratte'de la ligne E du nouveau tramway. C'est dommage! On peut sûrement trouver une utilisation pour cet édifice qui autrefois rajoutait un peu d'élégance au quartier.
Revenons à l'ancien tramway qui lui a du passer par le hameau de La Buisseratte qui se trouve derrière l'école de l'horloge dans l'image à gauche. Comme à Saint Robert, c'était l'ancienne route de Lyon, la RN75. On trouve dans le village des chasse-roues de l'époque des diligences. La déviation de ces villages était réalisée dans les années 1930, bien après la mise en service du tramway.
Dans l'image à gauche, on voit l'arrêt 'La Buisseratte' de la ligne 3 de la TAG.
Mars 2012. L'École de l'horloge, c'est fini! REGARDEZ ICI!
Dans l'image ci-dessus à gauche, on voit un bus articulé de la TAG à l'arrêt 'Hôtel de Ville' de Saint Martin le Vinoux sur la même route que l'ancien tram. Visible dans l'image ci-dessus au centre, un autre bâtiment dans le secteur qui n'a pas survécu à la quête de l'urbanisation, l'hôtel restaurant Pique Pierre. Beaucoup de Grenoblois auraient pris le tram pour prendre du bon temps dans ce coin tranquille en bordure de l'Isère. Malheureusement, depuis 1968, l'autoroute A48 a rendu l'environnement inhospitalier. A la place actuellement se trouve un immeuble, surprise! Le tramway prenait la direction de l'Esplanade de la Porte de France en passant à côté du restaurant et longait l'Isère, comme l'autoroute actuelle. Le bus, lui, prend un peu de hauteur et passe par le village de Saint Martin le Vinoux. Dans l'image ci-dessuis à droite on voit, au centre, l'autoroute A48, en bas à gauche, l'usine de Schneider Electrique et sur l'Isère, le pont SNCF de Pique Pierre et le pont d'Oxford. En bas à droite on voit le restaurant Pique Pierre avant sa démolition avec un bus de la TAG à son arrêt. Dans l'image aussi, la gare fret de Saint Martin le Vinoux.
A l'époque, des fortifications marquaient l'entrée de Grenoble. Là, se trouvait l'octroi où on devait payer des taxes pour les marchandises qui entraient dans la ville. Ces fortifications sont miraculeusement toujours là, comme en témoigne l'image dessous à droite.
Dans l'ancienne carte postale au dessus à gauche, on voit une paire de bœufs qui tire une charrette de petit bois. On a l'impression qu'à l'époque il n'y avait pas de friche, tout était scrupuleusement entretenu, sans doute on avait besoin de bois pour le chauffage. Maintenant on a laissé envahir de buissons et arbres le moindre espace non utilisé, ce qui nous empêche de voir les bâtiments dans l'image de droite.
Les deux images sont prises au même endroit. Les rails de gauche sont ceux de la cimenterie de la Porte de France qui portaient les roches à l'usine de Saint-Egrève pour transformation en ciment. La ligne étroite de 60cm  suivait le digue de l'Isère à l'emplacement de l'autoroute actuelle. Les rails sont déviés pour le passage d'un pont, la balustrade est juste visible dans la carte à l'extrême gauche. Dans l'image à droite, juste après ce qui est vraisemblablement l'octroi des fortifications, on voit  la même balustrade sur ce qui reste du pont. Coté gauche, le ruisseau est comblé pour faire l'autoroute.
Le tramway lui passe à droite; on voit péniblement les rails, mais les poteaux et fils d'alimentation sont bien visibles. Actuellement à la place du tramway se trouve une piste cyclable qui continue jusqu'à Voreppe.
Après son passage de la Route de Lyon, qui reste largement inchangée, notre petit tramway arrive à la Porte de France.
Sur la carte postale à gauche, on voit bien les fils d'alimentation électrique. Le bâtiment était utilisé pour le sauvetage de personnes tombant dans l'Isère: des bouées de sauvetage et le panneau au dessus de la porte en témoignent.
Actuellement l'édifice sert de monument aux morts.
Dans l'image actuelle, on voit un grand bus articulé de la SEMITAG, qui suit le trajet de l'ancien tram. La 'Porte de France'  est l'une des deux portes de Grenoble qui ont survécu, l'autre est la Porte Saint Laurent.
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Bibliographie:
  • Du Tram au Tag de JM Guetat,  W Lachenal et G Müller- La Vie du Rail 1987.
  • Les Voies Ferrées du Dauphiné de Henri Boyer et Patrice Bouillin, 1983
  • Le Chemin de Fer de Grenoble à Villard de Lans, Philippe Guirimand et Patrice Bouillin 2000.
  • Cartes Ministre de l'Intérieur 'Voiron'(1909) et 'Grenoble(1894), Librairie Hachette.
  • Les Petits Train de Jadis, Sud-Est de la France. Henri Domengie, Les Éditions du Cabri 1985.
  • Voreppe et le Chevalon autrefois - histoire d'un ancien chef-lieu de canton - Michel Bard, 1986.
  • La Cluse de l'Isère de J. Marchal. Recueil des travaux de l'institut de géographie alpine 1913.  Volume 1 Numéro 3 p 270
  • L'industrie des chaux et ciments dans le Sud-Est de la France de Raoul Blanchard, Revue de géographie alpine Volume 16 1928
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