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La réalisation du Tramway.
La ligne, concédée à la compagnie CEN en 1889, était
longue de 84 kms selon certains sources. Au début, le tramway allait
jusqu'à Châtonnay, la
cérémonie inaugurale a eu lieu à Saint
Jean de Bournay le 8 novembre 1891 en présence de notables locaux et
départementaux et les représentants du tramway.
Le reportage du Moniteur Viennois du 13 novembre 1891 est
ICI.
La section de La Ravignhouse à Voiron ville doit attendre encore
quatre ans.
Pour la liaison avec la gare PLM de Voiron, il fallait
patienter trois ans de plus, car ce n'est qu'en 1900 que le tramway de
La
Ravignhouse arriva sur la quai de la gare PLM de Voiron à côté du
tramway pour Saint Laurent du Pont et Saint Béron(VSB).
La mise en service était étalée dans le temps de la façon suivante:
- Vienne à Chattonay-1891
- Châtonnay Au Grand Lemps-1892
- Le Grand
Lemps à Charavines-1893
- La Ravignhouse à Voiron ville-1897
- Voiron
ville à Voiron gares-1900
Le matériel roulant.

005- Les distances approximatives de chaque arrêt de
Vienne-Charavines et de La Ravignhouse-Voiron.
À gauche on voit le personnel de la ligne devant une
locomotive type
Blanc-Misseron et deux wagons passagers 2ème classe avec accés aux
extremités. En été, on pouvait rajouter des wagons ouverts avec
rideaux. En général, un wagon mixte 1ère classe/bagages et fret avec
accés central complétait l'ensemble.

006- Le personnel de la ligne CEN Vienne Charavines au dépôt de Saint
Jean de Bournay avec une des locomotives 'Blanc-Misseron'.

007- Plaque du constructeur 'Ateliers de Construction du Nord de la
France' à Blanc-Misseron.

008- Plaque du constructeur 'Société Franco Belge' à Raismes.

009- Un tramway à cheval arrive sur le cours Brillier en provenence
d'Estressin.
La CEN avait choisi cette locomotive par souci
d'uniformité avec ses
autres opérations, pour le plupart dans le nord de la France et
la Belgique, mais aussi avec les lignes Grenoble à Veurey et Annemasse
à
Samoëns. Le terme Blanc-Misseron pour les locomotives est plutôt
générique, car seulement les premières d'entre elles étaient fournies
par
les
Ateliers de construction du Nord de la France(ANF), à Blanc-Misseron
dans le département du Nord. Elles sont aussi appelées par le nom
Turbize, une ville en Belgique où se trouvait le siège de la filiale
française.
Le materiel roulant du réseau Vienne - Voiron (8 locomotives) était
probablement le suivant:
- en 1891, 1 locomotive fournie par la société Weidknecht(numéro
CEN 40)
- en 1899, 1 locomotive fournie par la société Pinguely de
Lyon(numéro CEN 51)
- en 1895, 5 locomotives fournies par la Société Franco Belge de
Raismes (numéros CEN 41-45)
- vers 1932, 1 locomotive Franco Belge en provenance de la la ligne
savoyarde Annemasse-Samöens(numéro CEN 28)
en plus, pour les wagons voyageurs, environ 30 wagons 2ème classe, 6
wagons mixte 1ère classe/fourgon et une centaine de wagons
marchandises.
La compagnie CEN était également
responsable pour le réseau urbain de Vienne avec des services réguliers
à Estressin et Pont Évêque. Les rails uitilisées étaient les mêmes que
pour la ligne de Charavines.
Au pont de la Demi-Lune, le tramway pour Charavines prenait
un virage à droite sous le viaduc du train Paris-Marseille. Pour
Estressin, une extension suivait le Rhône et , en moins
d'un kilomètre, elle passait aussi sous le viaduc pour arriver en peu
de temps à sa
destination.
Le tramway de la ville de Vienne utilisait les
Blanc-Misserons, mais plus souvent les voitures à deux essieux tirées
par un cheval. Pendant la première guerre, les 9
chevaux du tramway étaient réquisitionnés et le service suspendu. Ce
qui
a fait réagir le public apparemment, si on en croit le reportage dans
le
Journal de Vienne et l'Isère qu'on peut voir
ICI.
À la fin de la guerre, le service fût restoré, mais cette fois ci avec
les autorails Berliet RFM.