Les Chemins de Fer Économiques du Nord(CEN) Réseau Isère(1891-1936).

Le Tramway de Vienne à Charavines
et celui de La Ravignhouse à Voiron.

La

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2020-Seconde Édition.
 
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La réalisation du Tramway.


La ligne, concédée à la compagnie CEN en 1889, était longue de 84 kms selon certains sources. Au début, le tramway allait jusqu'à Châtonnay, la cérémonie inaugurale a eu lieu à Saint Jean de Bournay le 8 novembre 1891 en présence de notables locaux et départementaux et les représentants du tramway.
Le reportage du Moniteur Viennois du 13 novembre 1891 est ICI.
La section de La Ravignhouse à Voiron ville doit attendre encore quatre ans.
Pour la liaison avec la gare PLM de Voiron, il fallait patienter trois ans de plus, car ce n'est qu'en 1900 que le tramway de La Ravignhouse arriva sur la quai de la gare PLM de Voiron à côté du tramway pour Saint Laurent du Pont et Saint Béron(VSB). 
La mise en service était étalée dans le temps de la façon suivante:
  • Vienne à Chattonay-1891
  • Châtonnay Au Grand Lemps-1892
  • Le Grand Lemps à Charavines-1893
  • La Ravignhouse à Voiron ville-1897
  • Voiron ville à Voiron gares-1900
Le matériel roulant.

005- Les distances approximatives de chaque arrêt de Vienne-Charavines et de La Ravignhouse-Voiron.
À gauche on voit le personnel de la ligne devant une locomotive type Blanc-Misseron et deux wagons passagers 2ème classe avec accés aux extremités. En été, on pouvait rajouter des wagons ouverts avec rideaux. En général, un wagon mixte 1ère classe/bagages et fret avec accés central complétait l'ensemble.

006- Le personnel de la ligne CEN Vienne Charavines au dépôt de Saint Jean de Bournay avec une des locomotives 'Blanc-Misseron'.

007- Plaque du constructeur 'Ateliers de Construction du Nord de la France' à Blanc-Misseron.

008- Plaque du constructeur 'Société Franco Belge' à Raismes.

009- Un tramway à cheval arrive sur le cours Brillier en provenence d'Estressin.
La CEN avait choisi cette locomotive par souci d'uniformité avec ses autres opérations, pour le plupart dans le nord de la France et la Belgique, mais aussi avec les lignes Grenoble à Veurey et Annemasse à Samoëns. Le terme Blanc-Misseron pour les locomotives est plutôt générique, car seulement les premières d'entre elles étaient fournies par les Ateliers de construction du Nord de la France(ANF), à Blanc-Misseron dans le département du Nord. Elles sont aussi appelées par le nom Turbize, une ville en Belgique où se trouvait le siège de la filiale française.
Le materiel roulant du réseau Vienne - Voiron (8 locomotives) était probablement le suivant:
  • en 1891, 1 locomotive fournie par la société Weidknecht(numéro CEN 40)
  • en 1899, 1 locomotive fournie par la société Pinguely de Lyon(numéro CEN 51)
  • en 1895, 5 locomotives fournies par la Société Franco Belge de Raismes (numéros CEN 41-45)
  • vers 1932, 1 locomotive Franco Belge en provenance de la la ligne savoyarde Annemasse-Samöens(numéro CEN 28)
en plus, pour les wagons voyageurs, environ 30 wagons 2ème classe, 6 wagons mixte 1ère classe/fourgon et une centaine de wagons marchandises.
La compagnie CEN était également responsable pour le réseau urbain de Vienne avec des services réguliers à Estressin et Pont Évêque. Les rails uitilisées étaient les mêmes que pour la ligne de Charavines. Au pont de la Demi-Lune, le tramway pour  Charavines prenait un virage à droite sous le viaduc du train Paris-Marseille. Pour Estressin,  une extension suivait le Rhône  et , en moins d'un kilomètre, elle passait aussi sous le viaduc pour arriver en peu de temps à sa destination.
Le tramway de la ville de Vienne utilisait les Blanc-Misserons, mais plus souvent les voitures à deux essieux tirées par un cheval. Pendant la première guerre, les 9 chevaux du tramway étaient réquisitionnés et le service suspendu. Ce qui a fait réagir le public apparemment, si on en croit le reportage dans le Journal de Vienne et l'Isère qu'on peut voir ICI. À la fin de la guerre, le service fût restoré, mais cette fois ci avec les autorails Berliet RFM.
 
 
©Trevor Hornsby/Slip Sliding 2020