Les Chemins de Fer Économiques du Nord(CEN) Réseau
Isère(1891-1936).
Le Tramway de
Vienne à Charavines
et celui de
La Ravignhouse à Voiron.
La
8
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2020-Seconde Édition.
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Châtonnay.

111- Le tramway part sur sa voie propre à gauche.

112- La voie du tramway arrivait à Châtonnay proche du gymnase.
Où est passé le tramway? Entre Carloz et Châtonnay, on
a du mal à trouver sa trace, mais, en regardant les cartes et les
images aèriennes anciennes, il semblerait que le tramway quittait la
route qui s'appelle Mayalon et Brachet pour arriver là où se trouve
actuellement le gymnase de Châtonnay. Il passait entre deux collines en
suivant la vallée de la Bielle, là petite rivière qui traverse le
plateau de Carloz et qui a son origine dans le massif de Bonnevaux, au
sud de Châtonnay.

113- La ligne de tramway et l'usine de grés.
Grâce aux cartes postales anciennes, on peut
mieux situer son passage au village. Que reste-t-il? Pas grand chose,
le café et les maisons dans la rue principale sont toujours là. À
l'époque, le tramway arrivait à côté de l'usine Charvet et
Tourton, fabricant d'objets en céramique, des tuyaux, si on en juge par
la
photo 113. Dans la photo 114, on peut voir le Blanc-Misseron,
en provenance de Vienne, qui arrivait à la gare de Châtonnay.

114- Le tramway 'Blanc-Misseron' 030t arrive à la gare de Châtonnay.

115- Travaux de voirie devant la gare de tramway de Châtonnay.

116- Vue aèrienne de la place de la gare de tramway de Châtonnay dans
les années 1970.
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117- Place de la Gare en 2009.
Et la gare du tramway, où se trouvait-elle? Si on
compare
les images 116 et 117, on voit une rangée de gros sapins. On peut
positionner la gare proche des trois places de parking à gauche.
Le local technique à gauche des sapins existe toujours et nous permet
de placer la gare sur la gauche de la nouvelle Maison Médicale.

118- Place de la Gare en 2019.

119- Le tramway en provenance de Charavines à la gare de Châtonnay.
L'image 119 nous montre la jolie gare de Châtonnay dans
les années 1900 avec sa voie de dédoublement. C'est sûrement le chef de
gare qui montre un papier au conducteur du tram. On peut regretter la
perte du bel arbre à côté de la gare, mais il faut saluer la commune
qui a planté une rangée d'arbres à la place. L'image 120 est prise en
2009 proche de l'emplacement de l'ancienne gare, on voit beaucoup de
similitudes. À gauche de l'image se trouve un abri-bus pour le
ramassage scolaire.

120- La Place de la Gare en 2009 en direction de Champier.
L'arrêt bus est un peu illusoire car l'ancien tramway
n'a pas été remplacé par un service d'autocar sur la partie Saint Jean
de Bournay-Champier-Le Grand Lemps. Autrement dit, à part les
transports scolaires, il n'y a pas de transport public sur la Route des
Alpes, ce qui est vraiment dommage, car on traverse un très beau
paysage
avec des vues splendides sur les préalpes. Mais nous, on voyage en
tramway de la belle époque. Il a quitté la gare pour, ensuite rejoindre
la D502, la Route des Alpes. En 200 mètres on prend un virage à
droite , c'est la Place de la Bascule, qu'on voit dans les deux
images suivantes, une centaine d'années les sépare. La bâtisse du
coin n'a pas beaucoup changé, les trois bâtiments à son côté,un peu
plus.

121- La Place de la Bascule avec les rails du tramway dans les années
1910.

122- La Place de la Bascule en 2019.

123- La Place de la Bascule vers 1910, dans l'arrière plan, la Tour du
Calvaire.
En traversant la Place de la Bascule, si on regarde en
arrière sur la colline, on peut voir la Tour du Calvaire, construite en
1892 sur l'emplacement d'un ancien donjon de
l’ancien château féodal. C'est l'horloge du bourg. Dans l'excellent
récit de Bruno Armanet sur
le
site de la Mairie, on peut lire
"Les côteaux du
calvaire et des environs étaient couverts de vignes et souvent même en
plaine. Chacun faisait son vin...vin noir des plants de BACCO et vin
blanc des plants de NOA. Ce vin blanc de NOA rendait fou paraît-il ?" On
voit bien les vignes dans l'image 123, mais dans l'image suivante, il
reste que de la friche apparamment.

124- La Place de la Bascule en 2009, avec la même Tour du Calvaire.

125- La Place de la Mairie de Châtonnay en 2013, avec la tour de
l'horloge du calvaire sur le coteau.
Nous poursuivons notre route avec un virage à
gauche qui nous amène devant la Mairie, une belle bâtisse avec une
allure médiévale. C'est l'ancien Château du Dôme, on peut y voir le
drapeau des Volontaires de 1793 dans la salle des mariages. On passe
devant la ferme "Le Dôme".

126- On passe devant la ferme 'Le Dôme', un regard en arrière.
La ferme est tenue par un jardinier paysagiste, mais
vu le nom, elle était sûrement attachée au château qui est maintenant
la Mairie. On a une belle vue de la Tour d'Horloge sur sa motte
castrale. On quitte le village sur la Route des Alpes, la D502, par le
quartier Saint Colombe. On passe devant le Magasin Populaire, une sorte
de solderie-braderie, c'est l'ancienne usine textile Monrozier. Avant
de partir complètement, quelques mots sur Châtonnay, quand même. Dans
mon guide bleu ancien, on parle de marché des poissons des étangs,
cercle de tonneaux et tissage de soieries. Aujourd'hui, les étangs, il
y en a 130, ont une vocation de
loisirs. La pêche est extrèmement populaire et on vient d'entrer dans
une zone unique dans la région, la Forêt de Bonnevaux.
Les étangs sont largement privés,
certains comités d'entreprises en possèdent, mais pour certains plans
d'eau, le public aussi
peut prendre une carte pour la journée. On trouve
beaucoup de balades à pied, sans parler de sites et de monuments
historiques dans les communes environnantes. Nous sommes sur le
territoire de Bièvre Isère Communauté, composé de 50 communes pour
près de 55000 habitants et né le 1er janvier 2016 de la fusion des
communautés de communes de la Région Saint-Jeannaise et de Bièvre
Isère. Il s'étend de Saint Jean de Bournay jusqu'à Roybon.

127- Dans le quartier Saint Colombe, l'usine textile Monrozier.

128- L'usine textile est maintenant le 'Magasin Populaire' sur la route
qui arrive de Châtonnay.

129- Ramassage scolaire de Saint Christophe.
On passe devant la route, à gauche, qui mène au centre
ville de Châtonnay. Il y a un abri-bus pour les ramassages scolaires,
c'est possible le tramway aussi pouvait s'arrêter ici. Puis, à 200
mètres, sur la droite, c'est la Route des Étangs, la D56, qui mène à La
Côte Saint André, distante de 12,5 kms. 200 mètres de plus et c'est le
Café du Nord avec ses jeux de boules. À la belle époque, on peut
imaginer les boulistes et les pêcheurs qui arrivaient par le tramway
pour manger un bon repas ou simplement boire un coup. Le 'Nord' nous
fait penser aux Chemins du fer Économiques du Nord.

130- Le Café du Nord à Saint Christophe, Châtonnay.

131- L'arrêt bus 'Les Robins', vu en direction de Châtonnay.
On a vraiment quitté la ville, c'est la campagne. Dans
l'image 131, prise en contre sens, on est au niveau de l'arrêt de
bus scolaire au hameau des Robins, et puis, tout de suite après, on
arrive à La Bâtie de Châtonnay. L'arrêt principal entre Châtonnay et
Champier était au niveau de la ferme qui est maintenant baptisée 'La
Gare', à partir de laquelle des paquets et des marchandises variés
étaient distribués. C'est possible que l'espace où se trouve les
poubelles à gauche dans l'image 132, était une voie de garage du
tramway, car La Gare se trouve juste à côté.

132- La Bâtie de Châtonnay, vue en direction de Champier.

133-La ferme baptisée 'La Gare' à La Bâtie de Châtonnay.

134-En regardant vers Châtonnay, La Bâtie en 2009.

135- La Bâtie de Châtonnay au même endroit vers 1909.

136- La Bâtie de Châttonay en 1909, vue en contre sens.

137- Le même endroit en 2009 à La Bâtie de Châtonnay.
Dans les vieilles images 135 et 136, on voit bien
les rails du tramway qui suivaient l'accôtement gauche de la D502 en
direction de Champier. Plusieurs maisons sont toujours là et même
des arbres, des témoins en quelque sorte d'un âge passé. Maintenant,
les maisons sont plus belles et les jardins et clôtures sont plus
jolis. La qualité de vie s'est énormément améliorée. On voit que la
vie était plus dure à cette époque. N'oublions pas que le tramway a lui
aussi contribuer à ce progrès. Il nous reste beaucoup de route à faire
avant de pouvoir se baigner dans le lac de Charavines, notre prochain
arrêt est à Champier.
credits photos-
111,112,117,118,122,125,126,128,129,130,131,132,134,137 sont de Google.
113,114,115,116,119,121,123,127,135,136 sont des CPAs. 120,124,133 sont
des photos persos.
Quelques Liens Internet:
Vidéographie:
Bibliographie:
- Les Petits Trains de Jadis, sud-est de la France, Henri
Domengie,
publié par les Editions du Cabri 1985
- Charavines à travers le Temps, publié par la ville de
Charavines,
1999
- Charavines les Bains, publié par le Syndicat d'Initiative de
Charavines 1910
Les Cartes Michelin 74 et 77, 1934
- Histoire de Voiron, Docteur Urbain Tête, publié par des Presses
A. Crolard et Cie. 1925
- Chemins de Fer régionaux et urbains, N° 202 et N° 203 publié
par
la F.A.C.S, 1987
- Chemins de Fer Régionaux et Tramways, Le Voiron-Saint Béron, N°
383 publié
par
la F.A.C.S, 2017
- Les Voies Ferrées du Dauphiné de Henri Boyer et Patrice
Bouillin,
1983
- Les Guides Bleus- Dauphiné, publié par Hachette 1924
- Des Hommes et un Train de Jean-Paul Kalck publié par Edition
des
Voirons 1993
- Cartes Michelin 74 et 77, 1928.
- Le Guide PLM des Alpes, 1912.
- Carte Ministre de l'Intérieur - feuille XXIII - 27 Voiron,
Hachette 1909.
- Voiron à travers les âges de Louis Cortès, Imprimerie
Allier Grenoble , 1963.
- Voiron, Découverte de la Ville, A.H.P.P.V., 2015
- Deux plaines du Bas-Dauphiné : la Bièvre et le Liers
(Etude
physique) de Gérard Espinasse. Revue de géographie alpine, tome 37,
n°1, 1949. pp. 5-70
- Un exemple d'industrie dispersée en milieu rural: deux
vallées du Bas-Dauphiné: la Bièvre et le Liers, Paule Bernard
Revue de Géographie Alpine Année 1952 40-1 pp. 133-157
- La carte de 'La
répartition des différentes industries dans la Bièvre et le Liers',
extraite de ce même ouvrage.
- Les
forges et taillanderies Bret à Charavines de Nicole Barthélémy, paru
dans Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie Année
1996 24-2-4 pp. 107-120
- Le
personnel des forges à l'époque moderne. Les exemples de Bonpertuis et
du Lombard de Alain Belmont, paru dans Études rurales Année 1992
125-126 pp. 43-56
- Les taillandiers
de la Fure, paru dans 'Les hommes et le milieu naturel' d'Isabelle
Lazier et Nicole Barthélémy p. 57-64.
- DIRECTION DEPARTEMENTALE DES TERRITOIRES DE L’ISERE,
VALLEE DE LA FURE, Cartographie des aléas dans le cadre des territoires
à risques d’inondation- REAUCE00654-01 du 7/10/2013