Les Chemins de Fer Économiques du Nord(CEN) Réseau Isère(1891-1936).

Le Tramway de Vienne à Charavines
et celui de La Ravignhouse à Voiron.

La

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2020-Seconde Édition.
 
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La Fabrique, Charavines-Les-Bains.

Après Le Guillermet, nous continuons notre remontée de la vallée de la Fure. Le prochain arrêt du tramway était à la soierie Alphonse Couturier. "L'usine Couturier a été construite à l'emplacement de l'ancien moulin Jacquin. C'est en 1872 qu'Alphonse Couturier transforme le moulin en soierie. En 1889, cette usine fabriquait du satin grège et de la faille. En 1900, les bâtiments de l'usine devaient disposer au moins de 150 métiers."(Patrimoine Isère.) Dans l'image 284, on voit l'arrêt bus "Jacquin", le nom de l'ancien moulin et aussi, le nom du café en galets et pisé qu'on voit dans l'image 287. La carte postale ancienne, image 285, nous montre l'ancienne usine textile d'Alphonse Couturier qui se trouvait en contrebas, un petit peu plus loin , dans la Rue des Tisserands.
 

284- L'arrêt bus Jacquin à Charavines.
 

285- Le tramway passe devant la soierie d'Alphonse Couturier dans la rue des Tisserands.
 

286- À gauche, le café Jacquin et, à droite, la rue des Tisserands.
 
L'image 286, prise en 2010, montre le Café Jacquin à gauche, la maison patronale au centre et, à droite,  la rue des Tisserands qui mène à l'ancien pensionnat de la soierie. On peut imaginer l'abondance de la main-d'œuvre, des femmes et des enfants, qui dormaient dans ce bâtiment. La photo 288 donne une idée de l'étendue de l'usine avec, à gauche, la maison de maitre qu'on voit également à gauche de l'image suivante(289), prise en 2010. Le pensionnat, à la droite de la même image, est actuellement converti en logements privatifs.
 

287- Le Café Jacquin, une belle bâtisse en galets et pisé.
 
 

288- La soierie Couturier à son apogée vers 1920.
 

289- La maison de maître et les dortoirs de l'ancienne soierie Couturier à Charavines.
 
 
Le tramway avait une vraie utilité pour les industriels qui avaient du mal a recruter la main-d'œuvre dans leurs communes, mais en même temps, à cette époque une autre espèce commencait à paraître, le touriste. Charavines avec son lac, était l'endroit rêvé pour passer la journée, ou plus, et pour déguster la friture du lac. La commune possédait un bon nombre de restaurants, hôtels et campings. À partir de La Fabrique avec son usine textile, il est question de tourisme. Le prochain arrêt, après 1 km, était le terminus de la ligne, la gare de Charavines. D'ici, le lac se trouvait à 1,5 kms environ et l'autre bout du lac à Paladru, 7 kms de plus. Heureusement il y avait un service de fiacres.
 

290- Vue panoramique de l'arrivée à l'ancienne gare de Charavines de La Ravignhouse à gauche et la route du lac à droite. Au centre, c'est la route d'Oyeu.
 
 

291- L'ancienne gare du tramway CEN de Charavines en 2009.
 

292- La gare du tramway CEN de Charavines vers 1900.
 
 
L'image 290 nous présente une vue panoramique de l'arrivée de la route de La Ravignhouse à l'ancienne gare de Charavines en 2009, on y voit les arrêts bus. L'image 291 date de la même époque, on peut distinguer le Café de la Gare à la droite de l'image. L'image suivante, 292, date de 1895, à cette époque on peut remarquer que le garage de la gare n'existait pas, il n'y a que trois fenêtres à l'étage. Les bâtiments entre la gare et le café n'étaient pas construits non plus, mais le poteau électrique est là dans les deux images.  En 2009, le café semblait fonctionner toujours et il avait toujours son enseigne. En 2020, le nom du café a disparu et le bar paraît fermé. L'image 298 nous montre le  café en 2009. La situation de la gare en 2019 est montrée dans l'image 297, on a du mal à réaliser que ce bâtiment était une gare de tramway.
 
 

293- Les arrêts des bus Transisère en 2009, à l'emplacement de l'ancienne remise du tram.
 

294- Un tramway arrive à la gare de Charavines en provenance de Vienne.
 
 
Ces deux images(293 et 294) sont prises au même endroit, mais avec au moins 100 ans d'écart. On voit bien le reservoir d'eau, qui n'est plus là, bien sûr, mais la grande maison derrière est visible dans l'image de 2009 dans l'arrière plan entre les deux sapins de chaque côté de l'abribus, ce qui nous permet de situé l'emplacement du reservoir d'eau et la remise. C'est à cet endroit qu'on a construit le carrefour de la route d'Oyeu, visible au centre de l'image 290, dans les années 1950. On peut imaginer que le reservoir était proche de la bouche d'incendie et la remise était proche du local commercial. Dans la belle image 295, qu'on peut dater avant l'image 294 par la manque d'autres constructions, la remise parraît plus longue. Pourquoi on a enlevé une partie du bâtiment? Je me trompe sur les dates des photos peut être.
 
 

295- Les trois voitures passager et la locomotive couchée dans son garage.
 

296- La locomotive du tramway avec des personnages de l'époque.
 
 
 

297- L'ancienne gare de tramway de Charavines en 2019.
 

298- La Café de la Gare de Charavines en 2009.
 
 
Le Lac de Paladru, lieu touristique et source de la Fure....
On ne peut pas venir à Charavines sans visiter la plage, le canal et la vanne de réglage du débit de la Fure.

299- L'Office de Tourisme de Charavines en 2018.
 
De nos jours, Charavines est toujours un lieu de villégiature recherché. Il y a le lac avec ses sports nautiques, mais aux alentours il y a une diversité d'attractions pour intéresser le touriste. Une petite visite à l'Office de Tourisme suffit pour s'en convaincre. La plage public est petite, mais avec sa cafette, elle est très fréquentée en été.
 

300- La plage publique et le début du canal qui alimente la Fure.
 
 

301- Le canal, source de la Fure lieu de baignade à la belle époque.
 

302- La partie du canal entre la nouvelle route et le barrage de régulation de la Fure.
 
 

303- La maison du gardien de l'écluse, responsable des réglages quotidiennes.
 
Autrefois, la baignade était l'attrait principal de Charavines d'où  le nom Charavines les Bains. On se baignait même dans le canal et l'écluse de la Fure, ce qui est interdit actuellement, trop dangereux! À l'époque, il y avait des petites cabines qu'on pouvait louer pour changer de vêtements, on en voit deux dans l'image 304.
 

304- La sortie de l'écluse de réglage du débit, lieu de baignade à la belle époque.
 

305- Les mêmes lieux que l'image précédente en 2012, il n'y a plus de baigneurs.
 
Le Syndicat des eaux de la Fure et la Morge était responsable pour le réglage du débit de la Fure pour permettre un débit d'eau et un niveau du lac aussi constant que possible malgré les aléas de la metéo. C'était l'occupant de la maison qui se chargeait de contrôler les niveaux et le débit. C'est toujours le cas aujourd'hui.
 

306- La Fure commence son chemin qui va passer par une multitude d'usines.
 
Notre visite de Charavines et la vallée de la Fure s'arrête ici, mais notre voyage continue. On doit retourner à La Ravignhouse pour continuer sur la ligne de Voiron. Il nous reste encore de belles découvertes à faire,  plusieurs gares ont survécu les 84 années depuis la disparition de la ligne, mais pour combien de temps encore?
 
credits  photos: 292,295,296 sont de Charavines-Autrefois   284,286, 287, 289,290, 293, 297, 298, 299, 302, 303, 305, 306 sont de Google 285,288,294,301,304 sont des CPAs 291,300 sont mes photos persos.