10- Les Avenières, ville.
Nous avons quitté la gare du chemin de fer de l'est de
Lyon située en bas de La Côte de l'Ile, là où se trouve Les Avenières.
Nous arrivons maintenant au bout de la montée, un peu raide pour notre
petite locomotive peut être. À gauche, les voies passent devant la
salle de musique, qu'on appelle maintenant la salle des fêtes de
Ciers. Les bâtiments sont toujours là, le toit a perdu ses lanternes en
'œil de bœuf', les poteaux électriques sont transformés en lampadaires
et on a gagné des trottoirs avec quelques buissons, c'est plus joli!
138- La Salle de la Musique des Avenières.
139- La Salle des Fêtes maintenant.
140-Un regard en arrière vers la Salle des Fêtes.
141- La même scéne maintenant.
142- Ensuite, on arrive au Champ de Mars.
143- Dans les années 20 ou 30, la concurrence a déjà pointé son nez.
144- Ici, on voit la gare des Avenières qui consiste en trois
bâtiments.
Le tramway TOD arrive au Champ de Mars. C'est là
qu'il y avait une gare avec étage, une salle d'attente et un local à
marchandise. La voie était dédoublée par une voie derrière la gare pour
accueillir des wagons de fret, comme dans l'image 144. Probablement, le
troisième bâtiment, celui de l'image 145, était la gare d'origine, les
deux autres étant rajoutés par la suite. Il était aussi le premier à
être démoli puisqu'on voit, dans une carte postale semi-ancienne(147),
qu'il
n'est plus là. Ce bâtiment rassemblait à la petite gare de Veyrins avec
une
porte devant et une fenêtre sur chaque pignon. Il n'était pas sans
doute à la hauteur des aspirations de la ville. Dans les photos
actuelles, 142 et 146, on voit peu de changement dans les autres
bâtiments. La tour crénelée à l'arrière droite de la photo 145 a reçu
un toit pointu dans l'image 146.
145- La gare TOD des Avenières, la salle d'attente.
146- Maintenant les bâtiments de la gare ne sont plus là.
147- Détail d'une CPSA du Champ de Mars, cliquez pour la voir.
148- Un tram mixte part vers le Champ de Mars, à droite l'horlogerie.
149- Il n'y a plus d'horlogerie.
150- Le Pinguely quitte la place et il amorce son virage.
151- L'hôtel Vacher est devenu l'Auberge des Avenières.
152- Vue de la place et l'hôtel depuis la place de l'église.
153- Ici, c'est l'automotrice qui attend le départ à son terminus.
Le tramway quitte la gare des Avenières Champ de Mars
et il commence la dernière manche de son trajet le long de l'Avenue de
la
Gare, maintenant l'Avenue Perriollat, pour arriver à son terminus à la
place du monument aux morts actuelle. Pour y arriver , il doit exécuter
une courbe plutôt serrée devant l'hôtel Vacher, maintenant l'Auberge
des
Avenières. L'hôtel a changé un petit peu avec des arches, une extension
et un balcon de style plutôt art déco, période faste pour la ville sans
doute. Nous arrivons au bout de notre voyage de seulement 17,5 km après
1h20 . Nous avons vu beaucoup de choses variées, des usines, des
rivières, des églises, quelque bâtiments imposants et des beaux
paysages et nous avons goûté
à la vie du nord-isère des années 1910 et même de nos jours.
Profitons de notre présence aux Avenières pour approfondir deux ou
trois choses qui m'ont intrigué dans la ville.
154- La Place et le Sully en 1910.
155- La Place et le monument aux Morts maintenant.
La Place et le 'Sully', histoire d'un arbre.
Dans le site superbe de
Michaël Simon sur sa ville de
Mesnil-St-Loup, j'ai lu avec beaucoup d'émotion:
"Sully,
surintendant des finances sous Henri IV, avait ordonné qu'on plantât un
arbre dans tous les villages de France... C'est au cours de cette
période de reconstruction de la France que notre tilleul a dû être
planté,
........Sous la Révolution, les
tilleuls des villageois deviennent
"Arbres de la Liberté", les citoyens siégeaient sous son ombre pour
délibérer sur la vie de la communauté villageoise. Pour célébrer les
fêtes du calendrier républicain en 1792."
..et sur un autre site, celui de
Max Buvry, lui
aussi très intéressant,
dans
une liste d'arbres remarquables:
"Isère.
Les Avenieres- La place de Ciers et le Tilleul
Centenaire."
Et puis, on voit le texte de l'image 154, "La Place et
le Sully". On est sûrement en presence de l'arbre centenaire qui était
temoin de la Révolution Française. On le voit aussi à gauche dans
l'image158 et l'image 153. Malheureusement, l'arbre n'est plus là,
c'est triste à dire mais il n'a probablement pas survécu à
la
sécheresse de 2003, ou à la maladie. Saluons au passage la
plantation de nouveaux arbres, à tel
point que le 'Grand Café du Tramway' d'autrefois s'appelle maintenant
'New Platanes', à la franglaise.
156- Magnifique toiture, Les Avenières.
157- Toiture, monument aux Morts et église, Les
Avenières.
158- Le Sully, la place de Ciers, Les Avenières.
L'age d'or de la voiture.
En continuant sur la Grande Rue de Ciers, après le
terminus de l'ancien
tramway, je me souvenais quelques années auparavant, d'un garage avec
deux
pompes à essence mais qui se spécialisait plutôt dans le matériel
agricole. Il avait déjà l'air fermé mais les peintures et la publicié
peintes m'ont tiré l'œil. Il y avait une certaine nostalgie dans l'air.
Maintenant le garage est devenu un succursale de la Caisse d'Épagne.
L'age d'or de la voiture est bien terminé. La publicité jouait un rôle
important dans le rève, souvenez-vous peut être du tigre d'Esso
et des
pin-ups de Motul. Le pétrole à la fois puissant, sexy et sportif.
Maintenant on est dans un age d'économie et d'écologie, les petites
station services sont fermées et on achéte son essence en grande
surface. Mais prenons le temps de regarder ces jolies filles avec leur
baril d'huile et le tigre qui fait du ski aux JO de 1968!
159- Le garage Motul en avril 2008.
160- La Caisse d'Épagne en août 2013.
161- Bacchus dans les années 1900.
162- Bacchus en avril, 2008.
163- Bacchus en août, 2013.
Continuons un peu plus loin sur la Grande rue de Ciers,
on arrive à la Place Bacchus. En 1910, à l'époque de notre tramway,
Bacchus regardait fièrement du haut de sa fontaine. Lors de ma visite
en 2008, il était confortablement installé sur son banc, mais
maintenant, en 2014, joliment entouré de vignes, il a l'air
d'avoir
souffert de sa position un peu trop exposée sur son mini-rond-point. Il
a l'air un peu perdu!
Notre excursion dans le Bas-Dauphiné entre La Tour du
Pin et Les Avenières se termine ici. Si on vient aux Avenières
maintenant, c'est peut être pour visiter le parc d'attractions de
Walibi, ou pour faire ses courses au marché des producteurs les
mercredis après midi ou le marché traditionnel les vendredis
matin, ou bien pour travailler dans une des usines qui sont
encore bien
présentes dans la ville. La population, dans les années 1920, était de
3300, mais maintenant elle a 2000 de plus, ce qui montre un certain
dynamisme. À
l'époque, il y avait de vastes exploitations de tourbières, ce qui
n'est plus acceptable de nos jours, et de fabriques de textile.
Actuellement on trouve sur la commune une usine de haute technologie de
fibre de carbone,
Hexcel,
et bien sûr
Walibi.
À bientôt pour de nouvelles aventures à bord des trains et des
tramways oubliés du Bas Dauphiné!
crédits photos: 149 - Google.